ESAC ECOLE D'ART PAU
Graffs et tags en Pays Basque - Bayonne
GRAFFITIS EN PAYS BASQUE
- COURS DE GRAFF À L'ÉCOLE D'ART DU BAB -

Pour Dominique Berthommé, le directeur de l'École d'Art de Bayonne, coller au présent est une nécessité. Ainsi, parallèlement aux enseignements plus académiques, des cours de graff (graffitis) dispensés par le graffeur et ancien élève Simon Merlo initient les élèves à l'art pictural urbain.
les graffeurs Dominique Bethommé et Simon Merlo
Graffeurs à l'École d'Art de Bayonne, Pays Basque
Le directeur Dominique Berthommé (photo B. Lapègue)

À Bayonne, au Pays basque comme partout ailleurs, certains trouvent qu'il est difficile de parler d'art à propos des graffitis. Ils estiment en effet que ce mouvement entraîne une dégradation de plus en plus visible de certains bâtiments, lesquels, par cet aspect leur semblent délabrés et entretiennent la laideur des zones périurbaines et des banlieues. Les villes de France (et notamment Bayonne, Anglet ou Biarritz) consacrent une partie de leur budget municipal au nettoyage des bâtiments "tagués".

Cette démarche artistique n'est pas encore bien comprise des personnes non averties d'autant que ce mouvement peut aussi prendre une dimension revendicative : En Pays Basque, dans sa partie sud notamment, les graffitis ont toujours joué un rôle dans la lutte politique du peuple Basque. Cependant, à l'école d'art de Bayonne, c'est l'approche artistique qui reste privilégiée et les apprentis-graffeurs disposent de plus de 100 mètres de murs à graffer en toute légalité, sans enfreindre la moindre loi.

Le Labo Graff de l'école du BAB, dirigé par le graffeur bayonnais et ancien élève Simon Merlo, propose une approche simultanée des techniques spécifiques à l’expression murale avec le médium "bombe" et des outils de communication de la culture graff. L’atelier dispose de postes informatiques connectés sur internet en très haut débit et des périphériques utiles aux opérations de traitement de l’image fixe et animée, de l’archivage, de l’édition de la diffusion. Les élèves du Labo Graff peuvent ainsi constituer leur banque d’images, concevoir et réaliser leurs graffs, seuls ou en équipe. À l'issue du travail, les créations des graffeurs sont photographiées et archivées. Des clips vidéo sont ensuite éventuellement diffusés sur le web.

Simon Merlo : "Avant toute chose, il faut initier les élèves à l'utilisation de la bombe aérosol : La plupart n'ont jamais fait de graffiti. Le graff n'est pas la même chose que le tag. Le tag, c'est un genre de lettres écrites à la va-vite, une inscription griffonnée sur un mur, sans volonté esthétique particulière. Le graff, lui, naît d'une intention esthétique réelle : il est d'abord imaginé, puis esquissé sur papier avant d'être peint sur le mur. À cet effet, chacun apporte des dessins, ou des photos qui lui plaisent, et nous décidons ensemble de l'allure que prendra le projet définitif. Le graff est par essence un art collectif.
Ici, au Labo Graff de l'école du BAB, nous ne voulons pas reproduire les graffs que l'on trouve dans la rue. Ces derniers sont certes accrocheurs, parfois virtuoses, mais ils sont cependant souvent peu inventifs et mal composés. À nous de faire preuve de plus de rigueur et d'innovation." (extrait d'une interview de Chloé Aeberhardt paru dans le quotidien Sud-Ouest Pays Basque)


TAGS ET GRAFFITIS - DES STATES AU PAYS BASQUE
Graff Lycée André Malraux Biarritz
Le graffiti moderne vient de la culture hip hop. Ce type de graffiti est né à New York à la fin des années 1960, par l'apparition de tags, notamment dans les métros et trains de banlieue. Face à l'importance de ces tags, certains ont développé un style afin de se démarquer, par des lettres pleines notamment.
Le graffiti, en plus de sa dimension de détournement de la publicité urbaine omniprésente, s'est généralisé en une tentative de détournement général du milieu urbain ; des graffeurs new-yorkais ont alors commencé à voyager et à apporter cette pratique en Europe. Depuis les années 90, le graff s'est considérablement développé au Pays Basque.
Le graffiti (ou graff) se compose de nombreux courants et techniques : le "wildstyle", par exemple, est un lettrage déstructuré, artistiquement recherché, mais souvent illisible. Le wildstyle, qui est sans doute la forme esthétique la plus aboutie du graff, est paradoxalement celle qui semble la mieux toléré par le public néophyte. Le "flop" ou "bubble", est un lettrage formé de caractères arrondis, qui font penser à de gros nuages ou à des ballons gonflables. Le "block", est un lettrage imposant aux lettres à base carrée, débarrassées de toute fioriture. Existent aussi les styles dits "freestyle", "3D", "méca", "end to end" etc... Tous ces tyles, sans se mélanger, se recoupent, formant ainsi le mouvement graff d'expression picturale urbaine..

Certains taggeurs, eux, oppèrent dans un style dit "hardcore". Cela consiste à laisser sa marque sur les murs des villes sous formes de signatures - ou tags - plus ou moins travaillées de chromes (peinture massive sans détails, généralement bicolore en noir et chrome), de flops ou de throws-up, des lettrages exécuté rapidement généralement d'un seul trait, qui doivent leur nom à leur formes très arrondies. Le but est d'impressionner, plus par la difficulté et les risques courus par la pose du graffiti sur un support exposé, que par la qualité visuelle.

D'autres graffeurs, cependant, tendent à une démarche réellement artistique, créent des fresques aux couleurs multiples et aux formes compliquées, retraçant sur les murs et les trains une certaine vision du monde qui les entourent. (sources : Wikipedia France)


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