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CONCERT EN SOULE PAR E.H BOYER
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Les 850 personnes qui ont assisté à son nouveau concert samedi soir lors des fêtes d'Abense-de-Haut ont retrouvé avec plaisir le rocker souletin qui a, une fois de plus, su mettre le feu auprès de toutes les générations. Car, même dans ce type de récitals, Niko Etxart n'hésite pas à mélanger les genres et à faire chanter la foule en reprenant quelques airs traditionnels, tels que « Bortuan Ahuzkin », « Eperra », ou « Argizagiak argitzen dizu », chanté en l'occurrence avec son père Dominika et son beau-frère Robert Larrandaburu.
Mais la jeunesse de Soule et des environs, public traditionnel des bals du samedi soir, et les fans de l'artiste étaient surtout là pour découvrir les morceaux du dernier enregistrement de Niko et de son groupe hors pair Hapa Hapa.
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Dix ans après. Son avant-dernier disque « Gili-gilikatzen haut » était sorti en 1995. Dix ans donc, avant que Niko Etxart et Hapa Hapa - Onomatopée basque correspondant au halètement du marathonien. Selon Niko, c'est un souffle de vie qui rappelle plus celui de la locomotive - ne livrent cette nouvelle offrande (intitulée "Minuette" et toute fraîche sortie chez Elkar) inspirée directement par les dieux du rockn'roll ! L'attente était longue, mais en valait la peine.
«C'est un projet en cours depuis 1998, explique notre rebel-rocker de 52 ans. J'ai eu une longue période de flottement due à des évènements douloureux dans ma vie privée, cumulés aux deux années de mise en place de la pastorale d'Altzuruku. Et puis, le disque n'est sorti que lorsqu'on avait la volonté de le défendre sur scène!» Car Niko l'admet volontiers, ce type de musique (un croisement de rock n'roll basque et de british-pop teinté de blues) n'a pas d'autre vocation que de créer une émotion directe avec le public, sans aucune pesanteur intellectuelle. «Et sans aucun calcul ou recherche de mode», rajoute celui qui était déjà leader du groupe Wax à l'âge de 16 ans !
De sacrés musiciens. «C'est un pur hasard si le rock connaît actuellement un revival. J'ai le privilège, que dis-je, le luxe de pouvoir vivre de ma musique et de faire ce que j'aime. Et je suis très heureux aujourd'hui : j'ai un vrai groupe de rock n'roll international!» C'est vrai que Niko sait s'entourer d'excellents musiciens. De l'harmoniciste Kiki Graciet au batteur alsacien Pierre Hartmann, sans oublier le démoniaque guitar-hero anglo-saxon Dominic Earl, ou son compatriote bassiste Trevor Chittem, on peut aujourd'hui ajouter à la dream-team le clavier Christophe Ithurritze. «Ca faisait six ans qu'on n'avait pas eu de synthé avec nous», précise le chanteur.
E.H Boyer in journal Sud-Ouest du mardi 5 avril 2005 - Photo Marcel Bedaxagar
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