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L'HISTOIRE DE BELLOCQ
- L'UN DES PLUS ANCIENS VILLAGES BEARNAIS -
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Le village béarnais de Bellocq connut aux cours des siècles passés une histoire tumultueuse. Placé en un point stratégique du pays, sur la frontière occidentale de la Vicomté du Béarn, il fut le témoin de nombreuses batailles du Moyen-Âge et des guerres de religion entre catholiques et huguenots.
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Le village béarnais de Bellocq au début du XXème siècle
Le clocher et les tours du château (carte postale)
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Histoire de Bellocq : L'emplacement de la commune béarnaise connue de nos jours sous le nom de Bellocq est attesté depuis fort longtemps. Dès le deuxième siècle de notre ère, les colons romains s'y installèrent. Ils y construirent des routes et sur les côteaux entre Salies-de-Béarn et Bellocq développèrent la culture de la vigne.
Entre le XIIème et le XVIIIème siècle le toponyme "Bellocq" subit de nombreuses variations étymologiques : L'endroit s'appellera d'abord Beitloc, puis Pulcher Locus en 1286. Le village deviendra Bégloc en 1327 et quelques années plus tard Belloc, lors de la Réforme du Béarn. En 1582, se sera Betloc, puis, de nouveau Belloc. Le village prendra son nom définitif de Bellocq en 1801.
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Le nom Bellocq est une francisation des termes gascons "bèth" qui signifie "beau" et "lòc" qui veut dire "lieu". Bellocq signifie donc en français "beau lieu". À noter qu'aujourd'hui, en graphie occitane normalisée, le nom du village s'écrit Bellòc. Un ancien dicton béarnais fait allusion à la malignité des habitants du lieu : "Caution de Bellòc, ere non pague, you tapoc".
Le site de Bellocq est stratégiquement placé sur le Gave de Pau, principal accès fluvial au Béarn. Aussi, en 1250, Gaston VII de Moncade, le seigneur du pays, décide d'y édifier une place forte destinée à protéger les abords de sa nouvelle résidence Orthez (orthographié à l'époque Ortès). Trente ans plus tard, en 1280, la construction de l'imposante forteresse aux sept tours est achevée, et, afin d'attirer une population nouvelle et augmenter ainsi les capacités de défense du lieu, Gaston VII fonde un an plus tard une bastide à proximité du château. Le village-bastide de Bellocq est né. - en savoir plus sur le château de Bellocq...
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Le château de Bellocq au début du XXème siècle
Les murailles orientées au sud-ouest (carte postale)
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À cette époque médiévale, la bastide de Bellocq dépend administrativement du bailliage de Ribère-Gave et elle jouit alors des franchises et privilèges des "Fors de Morlaàs", une charte féodale crée par Guillaume-Raymond de Moncade en 1220.
La bastide de Bellocq présente un plan régulier, fait d'une succession de "lots". La parcelle que chaque serf nouvellement affranchi et voulant résider dans la cité se voit attribuer se présente toujours sous forme rectangulaire, beaucoup plus longue que large. La construction de la maison est très règlementée. Hors les murs, l'habitant peut ou non recevoir des terres. - voir le plan et l'organisation de la bastide...
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L'histoire de Bellocq est donc intimement liée à celle de son château médiéval. Au fil des siècles, la bastide va ainsi voir défiler en ses murs - et pour son plus grand malheur parfois ! - les vicomtes du Béarn, Gaston Fébus (ou Phœbus), les rois de Navarre, Jeanne d'Albret, le baron de Terride, le comte Gabriel de Montgomery, Henri IV et bien d'autres grandes figures, royales ou militaires de l'histoire du Béarn.
Situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, et non loin de l'auberge-relais de la commune voisine de Puyoô qui offrait le gîte aux pélerins, le village de Bellocq sera ausi traversé tout au long du Moyen-Âge par les chrétiens se rendant en pélerinage en Galice, en Espagne. Une sculpture du portail de son église représentant un pèlerin coiffé d'un béret en porte toujours témoignage. - en savoir plus sur l'église...
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Le pont sur le Gave de Pau au début du XXème siècle
Le Pont des Amours relie Bellocq à Puyoô (carte postale)
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Par la présence de sa forteresse emblématique, l'histoire de Bellocq sera inévitablement longtemps mouvementée, et notamment à l'époque des terribles guerres de religions qui opposèrent en Béarn les catholiques du roi de France et les huguenots protestants de Jeanne d'Albret.
En 1620, le roi Louis XIII, le propre fils de Henri IV, fera incendier puis raser l'imposante forteresse médiévale de Gaston VII de Moncade afin que les huguenots partisans de l'Église Réformée ne s'en emparent de nouveau. Après le démantèlement de son château, le village-bastide de Bellocq ne jouera plus aucun rôle déterminant dans l'histoire du Béarn. - en savoir plus sur la Réforme en Béarn...
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Ainsi, après des siècles d'heures tumultueuses, le village de Bellocq s'endormira, fier de son riche passé. En 1789, les fors de Béarn seront abolis par la Révolution et progressivement, les habitants de Bellocq comme tous les béarnais, devront abandonner le gascon, langue qui fut celle de l'État souverain de Béarn. Le village fera partie du département des Basses-Pyrénées, lequel deviendra en 1969 les Pyrénées Atlantiques. En 1836, Bellocq comptera jusqu'à 1222 habitants.
En 1925, les ruines du château médiéval de Bellocq seront inscrites aux monuments historiques, et l'édifice sera définitivement classé Monument de France en 1997 avant de commencer d'être restauré en 2004.
Entre temps, la renommée du village béarnais de Bellocq renaîtra véritablement dans la deuxième partie du XXème siècle, et ce de manière bien plus pacifique, avec la médiatisation de sa production vinicole et notamment de ses vins béarnais d'appellation Béarn-Bellocq...
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LE CHÂTEAU DE BELLOCQ / L'imposante forteresse de Gaston VII Moncade
Le château de Bellocq fut édifié par Gaston VII Moncade à la fin du XIIIème siècle. Sa construction s'est étalée sur plus de 30 ans, entre 1250 et 1280. Ce château destiné dès son origine à abriter une garnison relativement importante devint ainsi la plus grande enceinte de la Vicomté de Béarn. Aujourd'hui en ruine, le château de Bellocq est classé Monument de France et est en cours de restauration.
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L'EGLISE DE BELLOCQ / L'église fortifiée de la plus ancienne bastide du Béarn
Contemporaine de la création de la cité, L'église Notre-Dame de Bellocq fut édifiée au XIIIème siècle lorsque Gaston VII de Moncade décida de la création d'une bastide aux côtés de sa forteresse. La nef, les voutes, la configuration architecturale et les sculptures des portails de l'église de Bellocq sont autant de témoignages précieux sur l'histoire du village et du Béarn médiéval en général.
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LE BOURDON DE BELLOCQ / Le bâton des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle
Au Moyen-âge, les pèlerins du chemin de Compostelle passaient parfois par la bastide de Bellocq. Depuis plusieurs années, Charles-Henri Ravanne, a installé son atelier de fabrication de bourdons à la sortie du village de Bellocq. Cet artiste/artisan talentueux s'est ainsi bâti une solide réputation auprès des pèlerins de St Jacques en recréant le mythique bâton du pèlerin du Moyen-Âge.
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LES VINS BELLOCQ-BEARN / Un cépage authentique et rustique
Les vins de Bellocq comptent parmi les plus anciens du piémont pyrénéen. Les vignobles de Salies-de-Béarn et Bellocq bénéficient d'un terroir exceptionnel (côteaux, galets et calcaires) et d’un micro-climat aux douceurs océaniques. L'originalité du vignoble et la maîtrise technique de ses vignerons dans la vinification se sont traduits en 1991 par l'obtention de l'appellation Béarn-Bellocq.
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Cette page sur le village béarnais de Bellocq, ne signifie en rien que le site France Terre d'Histoire est affilié à la municipalité béarnaisede Bellocq. En outre, le webmaster de ce site n'est en aucun cas salarié de la mairie de Bellocq, ni des mairies des villes de Puyoo, Ramous ou Salies-de-Béarn. Il n'est pas non plus membre de de la communauté vinicole des vins béarnais de Béarn-Bellocq. Le webmaster n'est même pas béarnais d'origine, mais il aime beaucoup Bellocq.
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